Diwali : lumières, croyances et spiritualité à travers l’Asie
Fêtée par plus d’un milliard de personnes, Diwali, la fête des lumières, est l’une des célébrations les plus emblématiques de l’Inde. S’étendant sur cinq jours, cette fête symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres. Enrichie par des traditions diverses, elle réunit hindous, jaïnistes, sikhs et bouddhistes autour de rituels et de festivités colorées. Au-delà des feux d’artifice et des lampes illuminant les foyers, Diwali évoque une exploration plus profonde de la spiritualité en Asie du Sud, ancrée dans ses temples, sanctuaires et lieux de prière. Découvrons certains sites spirituels emblématiques en Inde, au Népal et au Sri Lanka.
Diwali
Diwali, ou Divali, du sanskrit dipavali, signifie « rangée de lumières ». C’est l’une des fêtes les plus importantes de l’Inde. Alignée sur le calendrier lunaire hindou, elle commence juste avant la nouvelle Lune, selon les années en octobre ou novembre.
Symbolisant la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la connaissance sur l’ignorance, et du bien sur le mal, Diwali est une célébration de cinq jours qui comprend des prières, des festins, des feux d’artifice, des rassemblements familiaux et des actes de charité. Bien qu’elle soit religieusement significative pour les hindous, jaïnistes, sikhs et bouddhistes, les récits de son origine varient selon les traditions.
Dans l’hindouisme, la plus ancienne religion encore pratiquée, les légendes de Diwali diffèrent selon les régions. Partout en Inde, on honore Lakshmi, déesse de la prospérité, dans l’espoir d’attirer chance et richesse, mais les histoires associées varient. Par exemple, dans le nord de l’Inde, Diwali commémore le retour du prince Rama à Ayodhya après quatorze années d’exil, où il a héroïquement sauvé sa femme Sita, incarnation de la déesse Lakshmi, enlevée par le roi Ravana. Tandis que dans le sud, Diwali célèbre la victoire de Krishna sur le démon Narakasura.
Comme les légendes, les rituels de Diwali varient selon les régions, mais on retrouve souvent des confiseries, des réunions de famille, et surtout l’illumination de lampes d’argile, symbolisant la lumière intérieure qui protège chaque foyer des ténèbres spirituels. Chaque jour de Diwali a sa propre signification :
Jour 1 – Dhanteras : Consacré au culte de la déesse Lakshmi, les maisons sont nettoyées, des objets en or sont achetés et des confiseries sont préparées.
Jour 2 – Naraka Chaturdashi (Choti Diwali) : Les maisons sont décorées de lampes et de rangolis (œuvres que l’on trace au sol à l’aide de sable, de poudre, de riz ou de pétales de fleurs colorés), et des prières honorent les ancêtres.
Jour 3 – Lakshmi Puja : Le jour le plus important de Diwali, durant lequel les fidèles se rendent au temple pour demander les bénédictions de Lakshmi, suivi de banquets et de feux d’artifice. On en profite pour illuminer les lampes installées la veille.
Jour 4 – Govardhan Puja : Ce jour marque le début de la nouvelle année dans le calendrier hindou. On s’offre des cadeaux et on s’adresse des vœux. C’est aussi le début de la nouvelle année financière pour les entreprises indiennes.
Jour 5 – Bhai Dooj : Les sœurs prient pour le bien-être et le succès de leurs frères, célébrant ainsi le lien fraternel.
Au fil des ans, Diwali est devenue l’une des périodes de fête majeures en Inde, rivalisant avec Thanksgiving ou Noël. Quelle que soit la manière dont elle est célébrée, l’esprit de Diwali est universel : la lumière triomphe toujours sur les ténèbres.
La spiritualité en Inde, au Népal et au Sri Lanka
Dans ce contexte de lumière et de célébration, la spiritualité prend une place essentielle en tant que philosophie de vie en Inde. Dans un pays où les temples, les sanctuaires et les lieux de prière sont omniprésents, la spiritualité invite à une réflexion plus profonde sur le bien-être, l’harmonie et la compréhension du karma. Elle encourage chacun à accepter les réalités de la vie tout en pratiquant le pardon et la compassion.
Terre de naissance de trois grandes religions, les lieux sacrés sont légion en Inde. Cette destination est souvent privilégiée pour un voyage spirituel. Tour d’horizon d’une sélection de sites parmi les plus importants pour l’hindouisme, le bouddhisme et le sikhisme :
• Dharamsala et l’Himalaya indien : Refuge du Dalaï-lama depuis 1959, Dharamsala est un centre spirituel bouddhiste en Himachal Pradesh, entouré de gompas (monastères bouddhistes) où se pratique la méditation vipassana, une méthode qui nécessite plusieurs jours de silence. Les visiteurs peuvent également profiter du trekking dans l’Himalaya pour se reconnecter à la nature.
• Rishikesh et Varanasi, au bord du Gange : Situées au bord du Gange, Rishikesh et Varanasi sont des villes sacrées pour les fidèles. Rishikesh est surnommée la capitale mondiale du yoga et séduit des pratiquants du monde entier, tandis que Varanasi, l’une des plus anciennes villes du monde, attire de nombreux pèlerins pour les ablutions sacrées dans le fleuve. Le soir, les cérémonies de l’Aarti (rituel hindou où des lampes sont offertes aux divinités) illuminent les ghats (série de marches menant à un plan d’eau ou à un quai).
• Amritsar, le cœur de la religion sikhe : Le Harmandir Sâhib, temple majeur du sikhisme tapissé d’or, est situé à Amritsar. Il représente l’endroit le plus sacré du pays et symbolise la valeur fondamentale qui guide les croyants : mener une vie pure.
• Le Kerala, situé dans le sud de l’Inde, est réputé pour sa beauté naturelle et ses traditions bien enracinées, notamment l’Ayurveda. L’Ayurveda, médecine millénaire indienne, vise à rétablir l’équilibre entre le corps et l’esprit à travers des soins comme les massages, le yoga, et la nutrition. Le Kerala est une destination idéale pour des séjours ayurvédiques authentiques, combinant bien-être et détente dans un cadre tropical.
Après avoir exploré la richesse spirituelle de l’Inde, il est essentiel de se tourner vers ses voisins, le Népal et le Sri Lanka, qui partagent également cette tradition spirituelle profonde, marquée par des lieux de culte et des édifices séculaires impressionnants.
Connu pour ses montagnes majestueuses, le Népal est également un haut lieu de croyances spirituelles bouddhiste et hindouiste. Certaines villes marquent davantage leur spiritualité, comme à Katmandu, la capitale où chaque autel accueille des offrandes (œillets d’Inde, fleurs, encens, …).
• Bodnath : Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le temple de Bodnath est le plus grand stupa (sanctuaire bouddhiste utilisé pour la méditation) d’Asie. Il attire des pèlerins du monde entier venant méditer en tournant autour.
• Lumbini, situé au Népal, est le lieu de naissance de Bouddha, fondateur du bouddhisme, ce qui en fait un site sacré pour les bouddhistes. Le Temple Maya Devi et le Pilier d’Ashoka marquent son importance historique et spirituelle. Lumbini est un lieu de pèlerinage et de méditation, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
• Pashupatinath, situé à Katmandou est l’un des temples hindous les plus sacrés dédié à Shiva sous sa forme de Pashupati, le seigneur des animaux. Ce site, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, attire des millions de pèlerins, notamment pour les crémations sur les rives sacrées de la rivière Bagmati. Pashupatinath symbolise la mort, la réincarnation et le cycle de la vie selon la tradition hindoue.
• Kopan : Après un passage au stupa de Bodnath, c’est dans le monastère de Kopan que l’on profite d’une une retraite spirituelle, où l’on apprend les bases du bouddhisme.
• Pokhara : Même si beaucoup de voyageurs se concentrent sur les visites habituelles de Durbar Square et autres monastères, d’autres viennent ici pour le Yoga. Rien n’est plus agréable que de pratiquer une séance de yoga là où la sérénité est reine.
Au Sri Lanka, les traditions bouddhistes (religion principale de l’ile) et hindouistes se mêlent à des pratiques spirituelles locales, offrant des expériences uniques.
• Kandy et le Temple de la Dent : Capitale religieuse du Bouddhisme, Kandy est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Temple de la Dent, qui abrite une relique de la dent de Bouddha, est l’un des lieux les plus sacrés pour les bouddhistes sri-lankais. Les cérémonies quotidiennes attirent des centaines de fidèles.
• Pic d’Adam : Étant l’un des plus hauts sommets du Sri Lanka, le Pic d’Adam est un lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes, les hindous, les musulmans et les chrétiens qui se rendent au Sri Pada, « l’empreinte sacrée ». Un creux de 170 cm de long et 46 cm de large qui ressemble à l’empreinte d’un pied humain, qui serait considéré comme celle de Bouddha, de Shiva, ou d’Adam selon les croyances.
• Anuradhapura : L’ancienne capitale regorge de stupas et de monastères bouddhistes et la ville est construite autour du Sri Maha Bodhi, un arbre sacré sous lequel Bouddha se serait éveillé.
• Polonnaruwa, ancienne capitale du Sri Lanka, est un site bouddhiste sacré, inscrit à l’UNESCO, avec des temples et statues de Bouddha, symbolisant le rayonnement du bouddhisme.
• Le Temple d’Or de Dambulla, au Sri Lanka, est un complexe de grottes sacrées bouddhistes, inscrit à l’UNESCO, abritant des statues et fresques de Bouddha. Ce site, vénéré depuis plus de 2 000 ans, est un important lieu de pèlerinage pour les fidèles. Il symbolise la dévotion et la continuité du bouddhisme à travers les siècles.
À travers les rituels de Diwali et les lieux sacrés de l’Inde, du Népal et du Sri Lanka, la lumière éclaire un chemin de spiritualité et de réflexion personnelle. Que ce soit lors d’une méditation dans un monastère bouddhiste, d’une séance de yoga ou pendant un trek dans l’Himalaya, la recherche de la paix intérieure demeure universelle. Pour plus de renseignement sur un circuit spirituel, contactez nos experts des destinations à l’adresse contact@karibuni.fr